Shavouot, aussi connue sous le nom de fête des semaines ou encore comme la pentecôte (juive). C’est une des trois fêtes de pèlerinage en Israël (shalosh regalim – Pessa’h-Shavouot et Sukkot), en effet chaque homme juif a le devoir (dans la mesure du possible) de l’effectuer : « Trois fois par an, tous tes mâles paraitront par devant le Souverain, l’Eternel. (Exode : 23 :16) « Trois fois l’an, tous tes mâles paraitront en présence du Seigneur, ton Dieu, dans l’endroit qu’il aura élu : à la fête des azymes, à celles des semaines et à celle des Tentes. Et que l’on ne paraisse pas les mains vides en présence du Seigneur. » (Deutéronome 16 :16)
Elle est aussi connue sous le nom de « fête de la Moisson, fête des prémices de tes biens […], fête de la récolte […] » (Exode 23 :16). Aucune œuvre servile est demandée à cette fête comme il est écrit : « Au jour des prémices, quand vous vous présenterez à l’Eternel l’offrande nouvelle, à la fin de vos semaines, il y aura pour vous une convocation sainte : vous ne ferez aucune œuvre servile ».
La Bible ne fait aucune mention de fait historique contrairement aux juifs rabbiniques qui ont institué le jour du don de la Torah sur le mont Sinaï. La date exacte de la révélation de la Torah n’est pas mentionnée dans la Bible hébraïque. C’est la seule fête biblique qui n’est pas à une date fixe. En effet, comme il est écrit : « Puis, vous compterez chacun, depuis le lendemain de la fête (Pessa’h), depuis le jour où vous aurez offert l’omer, sept semaines, qui doivent être entières ; vous compterez jusqu’au lendemain de la septième semaine, soit cinquante jours, et vous offrirez à l’Eternel une oblation nouvelle. » (Lévitique 23 : 15-16)
Le décompte du omer fit l’objet d’un débat entre les grandes dénominations juives notamment les pharisiens, les esséniens et les sadducéens au temps du second Temple. Le diffèrent porte sur « le lendemain du chabbat ». Suite à ce diffèrent, les pharisiens (ancêtres des juifs rabbiniques) commençaient le décompte le deuxième jour de la fête de Pessa’h, le 16 ème jour du premier mois (Nissan nom rabbinique). Ainsi en 359 de l’ère chrétienne Hillel 2 établit un calcul et déclare le 6 ème jour du troisième mois (Sivan nom rabbinique) comme le jour de Shavouot.
Les esséniens ont déclaré que le décompte devait commencer le lendemain du chabbat (le dimanche). Ainsi, ils commençaient le décompte le dimanche après les sept jours de Pessa’h, c’est-à-dire le 26 ème jour du premier mois. Les Esséniens suivait un calendrier solaire de 364 jours chaque année commençait un mercredi, la longueur des mois était fixe. Ainsi ils fêtaient Shavouot le 15 ème jour du troisième mois. Les Esséniens ont disparu suite à l’invasion de la Judée par les Romains entre 66 et 74 de l’ère chrétienne.
Les sadducéens étaient d’accord avec les esséniens sur le fait que le décompte devait commencer un dimanche. Ils commençaient leur décompte durant les sept jours de Pessa’h. Ainsi, le décompte pouvait commencer n’importe quand entre le 15 ème et 21 ème jour du mois, selon le jour du début de Pessa’h. Si Pessa’h commençait un dimanche, le décompte commençait le 15 ème jour du premier mois, si Pessa’h commençait un samedi, le décompte commençait le 16 ème jour du premier mois et ainsi de suite. Ainsi, suivant ce décompte Shavouot pouvait tomber entre le 4 et le 12 du troisième mois.
Les Karaïtes suivent ainsi le décompte des sadducéens en déclarant que celui-ci est le plus proche des textes bibliques.
Vous trouverez ci-dessous un lien vers une application (en anglais) android pour le décompte du omer, ainsi que la prière du premier jour du décompte chantée par Rotem cohen (chanteur juif karaïte qui a refusé de participer A star is born le jour de Shavouot)
Prière du premier jour du décompte : ici