Les Karaïtes lisent le Chéma Israël en s’appuyant sur trois sections spécifiques de la Torah. Ce rituel revêt une importance particulière pour eux, car il témoigne de la conviction que seul ce texte sacré est d’origine divine.
Dans la pratique karaïte, le Chéma se récite debout, en signe de respect et d’affirmation de sa source divine. En revanche, le judaïsme rabbinique babylonien, en réaction à cette pratique, a décrété au IXe siècle que le Chéma devait désormais se lire assis. Ainsi, il est enseigné jusqu’à nos jours que celui qui souhaite se lever pour lire le Chéma debout est considéré comme un « transgresseur ».
Par ailleurs, les Karaïtes n’utilisent pas la formule « baroukh shem kevod », car elle ne figure pas dans la Torah. Cette formule provient en réalité du Midrach, et n’est donc pas considérée par les Karaïtes comme ayant une source divine.
Benjamin Siahou