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    Les Karaïtes de l’Empire Ottoman

    BenjaminBy Benjamin2 avril 2022Updated:26 août 2022Un commentaire6 Mins Read

    La destruction de la puissante communauté karaïte de Jérusalem lors de la première croisade (1099), et le combat sans relâche contre la communauté karaïte d’Égypte par Moïse Maïmonide et ses descendants fragilisèrent durablement le karaïsme d’orient, dont une partie migra vers l’Empire byzantin (Grèce et Turquie actuelles, majoritairement). Des envoyés karaïtes venus de Jérusalem y avaient en effet implanté des centres karaïtes dès la seconde moitié du XIe siècle.

    Yehouda ben Eliya Hadassi écrit ainsi à Constantinople en 1148  Echkol ha-kofer, « Œuvre de la plus haute importance,de théologie karaïte, et sans doute l’œuvre karaïte la plus importante jamais rédigée en hébreu. On y trouve les dix principes de foi karaïtes.

    « Aharon ben Élie, Sage karaïte, écrit également l’œuvre “paradis”, compilation des lois et traditions karaïtes ». D‘autres érudits ont marqué aussi la période, comme Eliyah ben Aaron de Constantinople et Eliyah ben Aaron de Nicomédie.

    Vers la fin de la période de l’empire byzantin, alors que l’empire ottoman s’impose comme successeur et remplaçant de l’empire byzantin, Constantinople  était « le centre du savoir juif  karaïte .La ville d’Andrinople a hébergé une illustre lignée de grands érudits karaites, la famille Bachiyatzi, qui donnera, entre autres, Eliyah Bachyatzi (xve siècle), l’auteur de l’Adderet Eliyahou (écrit halakhique majeur du karaïsme, rédigé avec son beau-frère Caleb Afendopolo) et son petit-fils Moshe Bachyatzi (première moitié du xvie siècle) qui, malgré sa mort prématurée à 28 ans, rédigera de nombreux écrits.

    Les karaïtes constantinopolitains ont eu une influence importante sur le judaïsme  à travers leur richesse littéraire. Cette communauté à donné naissance à des personnalités brillantes du karaïsme comme Aaron Ben Joseph de Constantinople , Aaron Ben Elijah , Judah Hadassi , Moses Beghi, Judah Gibbor  Judah,  Poki ben Eliezer (neveu d’Elijah Bashyazi). Elijah Bashyazi a rédigé un code intitulé « Aderet Eliyahu » (Le manteau d’Elie). Ce code, qui contenait à la fois les règles et les interdictions et est  considéré par les Karaïtes comme la plus grande autorité en la matière.

    C’est l’ouvrage « Seder Tefillot » (Livre de prières et d’hymnes) d’Aaron ben Joseph de Constantinople qui a été adopté par la plupart des congrégations karaïtes comme livre de prières de référence, et qui lui a probablement valu l’épithète « ha-Kadosh » (Le Saint en Hébeu).
    Afin de statuer sur les lois religieuses, 

    Après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, la communauté karaïte continue de croitre et d’évoluer principalement sous l’impulsion de la famille Bashiyachi. Plus tard, le centre karaïte Byzantin se déplaça progressivement vers la Crimée et l’Europe de l’est.

    Il est d’ailleurs probable que les Karaïtes de Crimée soient les descendants de commerçants karaïtes qui ont migré en Crimée depuis l’Empire Byzantin.  La migration des Karaïtes de Constantinople vers la Crimée est par ailleurs documentée à la suite d’un incendie dans le quartier juif de Constantinople en 1203.

    A l’apogée de l’ère ottomane, Constantinople était la capitale d’un empire qui reliait les autres centres du monde karaïte comme l’Égypte, la Crimée et la Syrie. Ces traditions ont influencé la communauté d’Istanbul et plusieurs langues sont parlées par ses membres.
    Ceux dont les familles sont à Istanbul depuis l’époque byzantine, connus sous le nom de karaïtes de Constantinople, parlent une langue nommée karaitika ou kareao-grec, une forme de dialecte en grec ancien mélangée à des influences hébraïques, araméennes, latines et turques. Leur hébreu a des spécificités linguistiques qui les relient directement à l’ hébreu Tibérien des Massorètes.

    Aujourd’hui, la communauté karaïte d’Istanbul compte environ 80 personnes et peine à se développer. La communauté adhère à des règles extrêmement strictes concernant les mariages mixtes : autrement dit, si un karaïte contracte un tel mariage, il peut perdre son appartenance à la communauté et peut ne pas être enterrée dans un cimetière karaïte. De plus en raison de l’absence d’un tribunal religieux karaïte dans la Turquie moderne, la conversion au Karaïsme est strictement impossible. Dans ce contexte, certains karaïtes turcs recherchent des partenaires de vie en Israël.

    Les mariages avec des Karaïtes de Crimée ne sont pas reconnus par la communauté karaïte d’Istanbul, car les mariages religieux n’étant pas pratiqués en URSS, il est impossible de retracer la judéité patrilinéaire des Karaïtes modernes vivant dans ces régions d’Europe de L’est . Sur les 80 personnes vivant à Istanbul, on estime que 12 familles karaïtes se sont constituées.

    L’émigration, l’assimilation et la sécularisation ont sans doute également miné la communauté. Il n’y a pas assez de jeunes et la plupart de ces derniers se marient soit avec des musulmans turcs, soit avec des juifs rabbiniques d’Istanbul. La sécularisation de la Turquie au cours du 20e siècle a également affecté la communauté karaïte comme toutes les communautés religieuses de Turquie, et comme pour la communauté juive rabbinique de Turquie, la création de l’État d’Israël a entraîné une émigration importante. Aujourd’hui, il n’y a plus de hakhams à Istanbul, bien que la communauté abritait autrefois des érudits et des théologiens qui ont marqué l’histoire du karaïsme.

    Logo sur les papiers à en-tête de la communauté karaïte de Constantinople (1880)

    Durant les dernières décennies,  Les Karaïtes d’Istanbul étaient pour la plupart des commerçants et des bijoutiers. Aujourd’hui, les professions les plus populaires parmi les jeunes Karaïtes sont médecins et bijoutiers. Dans le marché couvert d’Istanbul, il existe encore la rue dite « Karaim », qui comprend plusieurs bijouteries appartenant à des familles karaites.

    La ville d’Hasköy est considérée aujourd’hui comme le principal centre karaïte à Istanbul.  L’histoire d’Hasköy débute avec la communauté karaïte qui vivait depuis des siècles proche d’un sanctuaire qui devait être érigé sur les remparts byzantins, près de la porte « Hébraïca ».
    Ainsi la communauté fut dédommagée et des terres lui fut accordée sur la rive nord de la Corne d’Or, dans une zone encore vierge, après les chantiers navals.

    Aujourd’hui la synagogue karaïte d’Haskoy est toujours en activité.  Elle à la forme d’un petite bâtisse de bois et de pierre derrière un grand mur de brique. Selon la tradition locale, une synagogue karaïte existait déjà là à l’époque byzantine. L’actuel bâtiment, avec sa grande porte à deux colonnes et son fronton triangulaire sculpté, a été reconstruit au XVIIIe siècle après qu’un incendie l’ait détruit. L’édifice était effectivement en ruines au XVIe siècle ; elle fut réparée en 1536, incendiée en 1729, reconstruite, incendiée à nouveau en 1774, reconstruite entre 1776 et 1780, restaurée en 1842 et incendiée à nouveau en 1918.  La communauté karaïte de la ville possède également son propre cimetière.

    On y descend par un petit escalier. « Comme certains synagogues karaïtes, celle-ci est construite au-dessus du niveau du sol par respect pour la phrase biblique : « Depuis les profondeurs j’en appelle à Toi, mon Dieu ». À l’intérieur, des tapis sur le sol remplacent les bancs des fidèles. Les maisons en bois autour du bâtiment étaient autrefois habitées par des familles karaïtes.

    Benjamin Siahou

     

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    Un commentaire

    1. Aline on 10 mai 2022 18 h 33 min

      Bonjour

      Pourrais-je parler en privé à Benjamin Siahou SVP?

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